mercredi 16 août 2017

La passe-miroir livre 3 : La mémoire de Babel - Christelle Dabos -




Troisième volet de la série "La passe-miroir" que j'avais découvert l'hiver dernier, et dont j'attendais cette lecture avec impatience. Encore moins facile lorsque celui-ci sortait au moment des révisions du bac... Bref.

Dans ce volume, nous retrouvons Ophélie qui est de retour déjà depuis près de trois ans sur son arche, et elle déprime depuis. Elle ressasse ce qu'il s'est passé au Pôle, avec beaucoup de questions mais sans réponses. Puis, il y a autre chose. Un manque. Un vide en elle...Pour ça, elle aurait besoin de quitter son arche. Comment faire lorsqu'on est surveillé ? 
Lorsqu'une occasion se présente à elle, elle s'en va et elle sait où elle veut commencer ses recherches : Babel. Mais va-t-elle trouver les réponses à ses questions ? Va-t-elle trouver ce ou celui qu'elle recherche ?

Christelle Dabos nous amène sur une nouvelle arche qu'est Babel avec ses conditions de vie différentes de celles que nous connaissions de Anima et le Pôle. Particularité : cette arche recueille différents clans des différentes arches, et pourtant beaucoup d'automates. Entre les filleuls de Pollux et ce ceux d'Hélène, je n'ai pu m’empêcher de penser à la distinction des castes nobles / prolétaires. La cohabitation de ces deux différents mœurs ne faciliterons pas forcément la tâche à la jeune fille. Pour Ophélie, il faudra s'adapter au plus vite si elle ne veut attirer l'attention sur soi, et encore moins sur sa fausse identité et les véritables raisons de sa présence là-bas. Pourtant, entouré d'une nouvelle flopée de personnages avec des pouvoirs aussi différents les uns que les autres, c'est à se demander si elle restera incognito assez longtemps. Car ils n'hésiteront pas à en faire un souffre douleur, à lui marcher sur les pieds, pourtant Ophélie ne renoncera pas se sachant si près du but.
L'auteur nous tient toujours autant, sûrement par le fait que nous découvrons cette nouvelle arche au fur et à mesure de notre lecture avec ces nouveaux personnages, mais peut-être aussi par le fait qu'Ophélie en répondant à ses questions, de nouvelles viennent prendre place. Si ce n'est nous-même qui en avons (je pense particulièrement à la relation d'Ophélie et Thorn). Puis, il y a surtout ces deux ou trois chapitres concernant Victoire, la fille de Farouk et de Berenilde qui ont ouvert plus ma curiosité sur cette enfant assez particulière à cause de son pouvoir, et de sa perception de ce qu'il se passe autour d'elle.


Autre point, pour moi, l'histoire est principalement centrée sur Ophélie (mon opinion concernant les deux précédents étant qu'ils tournaient aussi autour d'Ophélie mais aussi du fonctionnement du Pôle, et de Thorn etc). Nous pouvons d’ailleurs ressentir sa solitude à travers cette lecture. Elle même le réalise lorsqu'elle a atteint l'arche.
Se retrouvant face à elle-même, sans aucun membre de sa famille à ses côtés ou connaissance, elle est seule. Une bonne façon d’ouvrir les yeux sur sa propre personne, puisqu'elle réalise ce qu'il faut faire pour combler ce vide qu'elle ressent. Sans oublier, une tierce personne l'aide à lui ouvrir les yeux sur sa personnalité... En bref, Ophélie a pris le chemin d'un voyage particulier : un voyage intérieur qui l'a fait grandir. Qui lui a permis de mieux réaliser qui elle est. Elle sait ce qu'elle souhaite sans à avoir à écouter les conseils, réprimandes de ses proches. Mais ce voyage, comme toutes ces aventures seront semés d’embûches.
Le fait qu'Ophélie grandisse, sa relation avec Thorn prend une autre tournante. Je n'en dirai pas plus pour ne pas "spoiler" la lecture.

Ingrédients : aventures, clans, pouvoirs, romance, trahison, complots


mardi 1 août 2017

Ma cousine Rachel / My cousin Rachel - Daphne du Maurier -


(English version down after the French one!)
Daphne du Maurier a du talent pour écrire des caractères de personnages qu'on n'est pas prêt d'oublier.

Philip est élevé par son cousin Ambroise qui part tous les hivers dans des pays du sud pour sa santé. Lors d'un de ses séjour il rencontre une italienne, Rachel avec qui il va se marier.
Philip, à travers les lettres de son cousin tuteur, se forge une image de cette nouvelle parente. Surtout que les dernières lettres qu'il reçoit se font alarmantes et il se forge une forte opinion de cette femme sans l'avoir rencontré.
Lorsqu'il apprend la mort de son cousin et que sa veuve arrive à la demeure, son avis change rapidement sur la personne.

En effet, Ambroise est considéré comme un vieux garçon et s'est occupé de l'éducation de Philip depuis le plus jeune âge de ce dernier. Donc lorsqu'il a trouvé l'amour en Rachel, ce fut une grande surprise. Encore plus lorsqu'il meurt dans des circonstances incompréhensibles pour Phillip, tandis que pour le parrain du dernier, la question ne se pose pas. Pour Philip, Ambroise a  toujours été comme un père et il y a eu une forte complicité entre eux deux. Nous pourrions penser alors que le deuil pousse le jeune homme à penser comme il le fait.

J'avais lu Rebecca, du même auteur, l'hiver dernier, et au cours de cette lecture comment je n'ai pu penser à ce personnage féminin mystérieuse qu'était Rebecca. Car ici, Rachel l'est tout autant. Tout comme Philip, nous pouvons nous poser des questions sur la culpabilité de cette femme concernant la mort d'un homme qui a été comme un père pour lui.

Rachel est une femme impulsive, ne tenant pas en place. De plus, elle peut paraître calculatrice, elle sait comment charmé son monde plus au moins... A se demander si elle joue un jeu comme un chat le ferait avec une souris. Surtout lorsqu'une femme s’intéresse autant à la botanique et une grande connaissance des plantes qui guérissent. Et qu'on ajoute à cela qu'elle est veuve pour la deuxième fois. Est-ce que Philip aurait raisons de douter de l'innocence de sa cousine ? 

Quant à Philip, jeune homme qui ne connaît rien à la gente féminine, se laisse faire tourner la tête par une belle... Comment peut-on lui en vouloir s'il parait par moment naïf ? Même en repensant aux lettres écrites par Ambroise l'avertissant...

Une lecture que j'ai commencé doucement avant d'apprécier plus ma lecture au fil est à mesure que Phillips 24 ans devient aveuglé par l'amour et se refuse d'écouter ce que ses proches ont à lui dire... et découvrir la vérité sur la ou les raisons pour lesquelles Rachel est là-bas.
J'ai retrouvé l'écriture de l'auteur que j'avais alors beaucoup apprécié dans Rebecca. Sauf que dans Ma cousine Rachel, c'est moins sombre du à cette atmosphère de romance qui flotte entre Rachel et Philip. Mais des personnages bien démarqués avec des traits de caractères forts. Ainsi que certaines descriptions de l'environnement.



Ingrédients : drame, romance, manigances, manipulations, mystère...






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Daphne du Maurier has talent to write characters  that we are not ready to forget.

Philip is brought up by his cousin Ambroise who leaves all the winters in southern countries for his health. During one of his stay he meets an Italian woman, Rachel with whom he is going to get married.Philip, through the letters of his cousin guardian, forges an image of this new kinswoman. Especially since the last letters he receives are alarming and he forges a strong opinion of this woman without having met her.When he learns of the death of his cousin and his widow arrives at the dwelling, his opinion changes rapidly on the person.Indeed, Ambroise is considered an old boy and took care of the education of Philip since the young age of the latter. So when he found love with Rachel, it was a big surprise. Even more when he dies in circumstances incomprehensible to Phillip, while for the Godfather of the latter, the question does not arise. For Philip, Ambrose has always been like a father and there was a strong complicity between them. We might then think that grief causes the young man to think as he does.


I had read Rebecca, by the same author, last winter, and during this reading how I could not think of that mysterious female figure Rebecca was. Because here, Rachel is just as much. Like Philip, we can ask ourselves about the guilt of this woman about the death of a man who was like a father to him.Rachel is an impulsive woman, not holding up. In addition, she may seem calculating, she knows how charmed her world more at least ... To wonder if she plays a game like a cat would do with a mouse. Especially when a woman is so interested in botany and a great knowledge of plants that heal. And let her add that she is a widow for the second time. Would Philip have reason to doubt the innocence of his cousin?As for Philip, a young man who knows nothing about female sex, let his head be turned by a beautiful woman... How can one blame him if he seems to be naive at times? Even thinking back to the letters written by Ambroise warning him ...
A reading I began slowly before enjoying it over the wire as Phillips 24 years old becomes blinded by love and refuses to listen to what his relatives have to say to him ... and as well to discover the truth about the reason (s) why Rachel is there. If there is any...I found the author's handwriting that I then enjoyed very much in Rebecca. Except that in My cousin Rachel, it is less dark due to this atmosphere of romance that floats between Rachel and Philip. But well-demarcated characters with strong traits.
As well as some descriptions of the environment.