samedi 7 janvier 2017

Alice (The Chronicle of Alice #1), Christina Henry



Si vous aimez la gentille et naïve Alice de Lewis Carroll et que vous souhaitiez découvrir une nouvelle version de ce personnage, ce livre est sûrement pour vous à la condition : d'aimer les romans d'horreur, et ne pas être trop sensible au sort qu'il est réservé à la gente féminine dans cette version sanglante.

L'histoire est :
In a warren of crumbling buildings and desperate people called the Old City, there stands a hospital with cinderblock walls which echo the screams of the poor souls inside.
In the hospital, there is a woman. Her hair, once blond, hangs in tangles down her back. She doesn’t remember why she’s in such a terrible place. Just a tea party long ago, and long ears, and blood…
Then, one night, a fire at the hospital gives the woman a chance to escape, tumbling out of the hole that imprisoned her, leaving her free to uncover the truth about what happened to her all those years ago.
Only something else has escaped with her. Something dark. Something powerful.
And to find the truth, she will have to track this beast to the very heart of the Old City, where the rabbit waits for his Alice.

Donc, comme je disais, conte reraconté, un roman d'horreur reprenant l'histoire d'Alice aux pays des merveilles, du moins ça se veut comme une suite. Sauf qu'ici, nous retrouvons une Alice, méconnaissable, qui a passé une dizaine d'années dans un asile psychiatrique ! Elle n'a pratiquement plus aucun souvenirs de son passé, de comment elle en est arrivée là.
Dans cette version, il y a deux villes : la nouvelle et l'ancienne. Et on peut deviner assez facilement qu'on ne mélange pas les torchons sales avec les propres, les chiens avec les chats, bref vous m'aviez compris. La nouvelle ville se veut sécurisante et fait tout pour repousser, éliminer quinconce qui cherche à y pénétrer. Surtout provenant de l'ancienne ville.
Suite à une des mésaventures d'Alice qui s'est terminée par un terrible drame, la voilà donc enfermée. Oubliée. Seule une voix communique avec elle à travers un trou de souris : the Hatcher. Ils se soutiennent mutuellement. Puis un jours, ils arrivent à s'échapper et Alice est repartie pour de  nouvelles aventures /mésaventures. 


Dans ce roman ce qui m'a gêné c'était le sort réservé aux femmes : maltraitements, viols, abus de pouvoirs, elles sont considérées comme des jouets sexuels... En effet, dans ce monde là, cette ville, les femmes sont utilisées comme une monnaie !  Alice elle-même n'est pas insensible à ce qu'elle voit. Donc ce n'est pas un roman pour les  âmes sensibles, et j'insiste dessus. Les scènes de violences, de sang ne me dérangent pas. Mais là,  il y a tellement de violence à l'encontre des femmes, des jeunes filles, que je me suis demandé si l'auteur a voulu faire passer un message vis à vis de la société dans laquelle nous vivons : les femmes sont des êtres vulnérables et non respectés. Certes vous allez me dire que c'est un conte pour adulte et que ça fait parti du style de l'horreur. Mais n'empêche que je me suis posée cette question.
Pour revenir aux personnages,  chacun a gardé son caractère tel que l'auteur original leur avait donné mais sous formes humaines et de façon assez caractéristiques que leurs aspects physiques / vestimentaires correspondent à l'histoire original. Par exemple, Cheschire est toujours aussi mesquin, moqueur. Seul Hatcher n'en fait parti. Et par rapport au "lapin" l'image déplaisante qu'il renvoie ne peut être celui de l'histoire original. Ou bien, j'ai raté quelque chose !
A travers le roman, Alice est en quête de sa propre identité. A la quête de soi. Tout comme l'original Alice, elle se pose des questions dans son for intérieur. Cherche à être courtoise /polie. Elle réalise qu'elle a un corps de femme mais ne se sent pas pour autant telle à cause des dix années passées enfermée : dans sa tête elle est une adolescente de 16 ans. Ses souvenirs lui reviennent petit à petit. Durant son périple, non seulement elle cherche à savoir qui elle est mais apprend aussi à mieux connaître qui est son compagnon de fortune qu'est Hatcher. Elle ne sait pas comment le regarder mais au fur et à mesure qu'elle apprend à le connaître, elle saura si elle peut lui faire confiance ou non.
 

Je dois dire que c'était une lecture un peu particulière car certaines scènes m'avaient mis mal à l'aise. Pourtant cela ne m'a pas empêché de le terminer car je voulais savoir comme cette Alice allait évoluer, ainsi que Hatcher. Je sais qu'il y a une suite "Red Queen", le lirais-je ?Je pense que oui s'il n'y pas autant de passages sensibles. Mais de toute façon cela ne sera pas pour tout de suite !!

Note 3/5 (Je reconnais que l'écriture était vraiment prenante, et d'avoir pensé à donner une forme humaine aux personnages animaux de l'histoire original...)

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